Le Bengal, un fauve dans votre salon !

Ce chat a tout de l’Européen ou presque. Mais c’est justement ce « presque » que le monde lui envie et qui le place au-dessus du lot.

Tout le monde s’accorde à reconnaître la beauté du Bengal. Reconnaissable entre tous par son pelage tacheté, ce matou compte nombre d’atouts pour faire craquer les plus réfractaires. Le Bengal nécessite moins de soins qu’un Persan mais se veut également moins rustique qu’un Européen. Ce savoureux mélange de grâce et de simplicité explique un engouement sans failles du public pour cette race.

Il était une fois…

Deux philosophies s’affrontent quant aux origines du Bengal. Les rêveurs s’imaginent un croisement entre un chat sauvage ramené de la région du Bengal et un Européen et les couleurs d’un léopard. Les plus réalistes qui gâchent un peu cette part d’imaginaire, ont sans doute raison. Le Bengal serait issu d’un mariage de cinq races domestiques avec un Felis Bengalensis, un chat sauvage qui vit du Pakistan à la Chine.

Ainsi, le Mau égyptien, le Siamois, l’American Shorthair, l’Abyssin et l’Européen seraient des parents lointains de ce chat aux allures sauvages. Une seule portée ne serait donc pas à l’origine de la naissance du Bengal mais plutôt une série de croisements. Pas si lointains que ça puisque c’est au tout début des années 60 qu’une Américaine, Jean Mill, aurait réussi à obtenir l’actuel standard du Bengal.

Peu à peu, il a traversé l’Atlantique pour s’étendre en Suisse, en Belgique, en Allemagne, en Angleterre et en France. La reconnaissance de la race survient en 1991 dans l’Hexagone et même si l’on compte peu de spécimens, le Bengal compte de plus en plus d’adeptes. Alors, rêve ou réalité, le Bengal et sa robe sont l’objet de fantasmes qui n’en finissent plus. Peu de chats ont la chance d’offrir tant de mystères.

Un physique hors du commun

Les aficionados du Bengal n’en peuvent plus. Ceux qui n’y connaissent rien en chats ne cessent de comparer cette race pure à de simples Européens. Sans rien retirer au charme du gouttière, le Bengal est tout de même plus rare et ses fans attendent davantage d’extase face à leur matou de prédilection.

Il faut pardonner à ceux qui ne connaissent pas cette race et les éleveurs l’ont bien comprise. Ils s’inscrivent ainsi, toujours dans une démarche de découverte et sont très patients avec les nombreux qui veulent en apprendre davantage de ce félin attachant.

Côté visage, les pommettes hautes du Bengal et sa tête plus longue que large, lui confèrent une élégance et une intensité du regard soulignée par un museau large. Les oreilles ne doivent pas être pointues mais légèrement arrondies. Ce signe est d’autant plus visible chez les chatons jouant un rôle dans la beauté de leur frimousse.

Les yeux bien séparés sont quelque peu en biais et comptent des couleurs bien précises. Seuls le vert, l’or, le bleu ou le bleu aigue-marine sont acceptés selon les robes. Celles-ci se définissent selon des catégories bien spécifiques. La principale malgré les différentes déclinaisons reste le spotted où les tâches se veulent plus apparentes. Marque de fabrique du Bengal, les tâches représentent soit des points soit des rosettes.

Cette forme représente d’ailleurs l’originalité de ce chat – le Bengal est le seul matou à proposer cette caractéristique – et se compose d’un contour noir et d’un centre orangé. Les rosettes peuvent être fermées ou ouvertes, leur aspect variant selon les parties du corps. Elles sont comme des empreintes digitales, propres à chaque individu. Le marbré diffère du spotted et présente des rosettes plus allongées comme celles d’une panthère.

Gare à l’inactivité

Comme tout félin qui se respecte, le Bengal exige un certain soin. Conscient de sa beauté sans pour autant devenir amorphe et contemplatif, ce matou requiert un brossage régulier. Sa fourrure d’une infinie douceur, doit conserver son aspect lisse et soyeux ; Outre cet aspect pratique, le Bengal a besoin d’activité et n’hésite pas à en demander. Sans être hyperactif, son tempérament joueur et son instinct de chasseur nécessitent une attention particulière de son maître.

Le Bengal a besoin de voir de nouveaux jeux car même si les chatons sélectionnés au fil des décennies sont les plus calmes possibles, ce chat veut pouvoir se dépenser avec les gens qui l’entourent. Voilà la seule particularité qui sied à cette race attachante. Ceux qui ont eu des chats de gouttières et qui souhaitent s’orienter sur une race dite « pure » ne seront pas déçus par le Bengal. Il est aussi simple au niveau de son entretien quotidien que l’Européen.

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