Sa vie, c’est sa gamelle ! Boulimique ou simple gourmand ? Voici comment gérer un bon vivant, aussi bien chez un chat que chez un chien.
Il craint de manquer
Un animal qui a connu la rue et sa jungle aura tendance à se jeter sur sa pitance même si, dans sa famille d’adoption, il ne manque désormais de rien. Marqué par la faim et la quête incessante de nourriture et/ou la compétition alimentaire, il mange comme si les lendemains étaient incertains. la rivalité à la gamelle expliquerait aussi la différence d’appétit observée quand deux ou trois congénères vivent sous le même toit. Il y en a toujours un qui « profite » plus que l’autre et qui finit les gamelles. Même s’ils sont les meilleurs amis du monde !
Il ne se contrôle pas
La stérilisation modifie le métabolisme et les besoins énergétiques sont réduits de 20 %. Dans les semaines qui suivent l’opération, l’animal a du mal à réguler sa prise alimentaire, et si on n’y prend pas garde, il risque de rester glouton. Un problème hormonal – diabète, trouble de la thyroïde…- ou la prise de certains médicaments peuvent aussi expliquer une polyphagie anormale chez votre protégé. Enfin, les animaux hyperactifs « ingurgitent » leur ration sans jamais paraître rassasiés, incapables de contrôler leurs mouvements.
Il compense
La nourriture peut être source d’apaisement momentané : derrière un boulimique se cache un vrai anxieux. Un chien ou un chat stressé, ou très sensible, mange vite et souvent, quitte à vomir ensuite. De même, manger devient une activité substitutive quasi compulsive chez ceux qui souffrent d’ennui et de manque d’activité physique. Trop de chats d’appartements ou des chiens enfermés dans un jardin sont obnubilés par les croquettes…
Il est trop materné
Et si sa gloutonnerie venait de vous ? Croire qu’un quémandeur est affamé est une erreur classique qui les rend boulimiques. À la base, un chat qui miaule veut simplement entrer en contact. En lui donnant à manger, vous lui offrez une récompense et favorisez ainsi un rituel qui devient vite indispensable. Céder systématiquement à un chien quémandeur en fait un enfant gâté tyrannique et voleur, qui vous mène par la nourriture.
Solutions anti-glouton
- Favoriser la sensation de satiété en l’obligeant à manger lentement, croquette par croquette, à l’aide d’une gamelle anti-glouton, d’une balle distributrice de croquettes, d’un labyrinthe…
- Donnez des repas riches en fibres qui calent l’estomac : croquettes et sachets diététiques, courgettes cuites mélangées à la ration.
- Installez-lui un coin repas zen, car le stress ouvre l’appétit.
- Faites-le bouger, car l’exercice physique régule son appétit : course, balle, stylo laser… Trouvez ce qui peut le sortir de sa torpeur.
- Exprimez-lui votre affection autrement qu’avec des friandises : câlins, jeux, caresses…