L’épervier d’Europe

L’épervier d’Europe est le plus commun des petits rapaces sylvestres. À l’instar d’autres accipitridés, il se nourrit essentiellement de petits oiseaux et peut visiter des jardins à la recherche de moineaux ou d’autres espèces. Il s’en prend même aux oiseaux sur les mangeoires : un spectacle impressionnant pour qui en est témoin.

Pour distinguer l’épervier d’Europe de petits faucons, telle la crécerelle, remarquez ses ailes larges et arrondies et sa façon de voler : une série de battements rapides suivis d’un vol plané. Les mâles adultes sont gris ardoisé dessus et rayé roux dessous. Les femelles adultes sont plus grandes, gris brunâtre dessus et rayées brun dessous.

On peut confondre l’épervier d’Europe avec l’autour des palombes, qui est beaucoup plus grand. Chez cette dernière espèce, les femelles sont encore nettement plus grandes, de la taille d’une buse variable. Regardez les formes des ailes : la partie basale de l’aile, appelée « bras », est plus large, et l’extrémité, ou « main » est plus étroite que chez l’épervier d’Europe.

Fiche signalétique

  • Aspect : ressemble à un petit autour des palombes : mâle à peine la taille d’un pigeon et femelle environ celle d’une corneille. La femelle a le dessus gris-brun, tandis que le mâle a le dos gris-bleu. Dessous barré horizontalement, de couleur rouille.
  • Voix : cri doux et ascendant « giu-giu », en général entendu uniquement pendant les parades nuptiales. Cris de contact entre le mâle et la femelle, il lance de longues séries de « gigigigi ». Même cris émis lorsqu’il est dérangé près de son aire.
  • Habitat : bocages et milieux où alternent bois, campagnes cultivées, landes, haies, bosquets, vergers. Niche près d’un ruisseau. À défaut, s’installe dans une haie ou un bosquet. Répandu dans toute la France jusqu’à 1500 m d’altitude. Effectifs en progressions surtout depuis l’interdiction des insecticides organo-chlorés qui avaient provoqué la raréfaction de ses proies (passereaux) et sa stérilité. Menacé par l’arrachage des haies. Sédentaire.
  • Nourriture : proies constituées à plus de 90 % d’oiseaux (passereaux) qu’il capture généralement en vol lors de piqués vertigineux. Occasionnellement, il attrape également des souris et des campagnols.
  • Reproduction : d’avril à juin. Une ponte par an de 5 à 7 œufs blancs tachetés de brun. L’aire est habituellement construite dans un grand conifère, près du tronc. Le mâle apporte des proies à la femelle et fournit la plus grande part de travail pendant l’élevage des jeunes.
  • Signes distinctifs : l’épervier se reconnaît en vol à ses ailes courtes et arrondies, sa queue étroite et droite, non étalée en éventail, même quand il exécute un vol plané. Généralement, il secoue brièvement la queue après s’être posé.
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